En 1975, Stallone souhaite faire Rocky, mais il ne parvient pas à trouver les mots pour raconter l’histoire, définir les traits et la personnalité de son personnage. Il peint alors ce portait intitulé ‘‘Finding Rocky’’. Et c’est seulement à la fin de l’année, devant le tableau, qu’il rédigera le scénario. L’histoire d’un homme en souffrance, perdu dans l’obscurité de la ville qui parviendra à s’en sortir à la force de ses poings, incarnation de l’Amérique triomphante, de ces petits qui deviennent grands, de l’American Dream devenu réalité.
LA PEINTURE COMME THERAPIE
Moyen d’expression, source d’inspiration, la peinture joue aussi le rôle d’exutoire pour Stallone, lorsque qu’il traverse les épreuves les plus douloureuses de son existence. C’est ainsi qu’il réalise ‘‘Death of Friend’’ en 1977 suite au décès brutal de Jane Oliver, la première à avoir cru en lui et en son talent, celle grâce à qui il avait obtenu son premier rôle. Une toile sombre dans laquelle sa couleur fétiche ‘‘Le Rouge’’ occupe une place prépondérante.
LA PEINTURE COMME PRINCIPALE SOURCE DE PLAISIR ET D’EPANOUISSEMENT
Stallone considère que l’art heureux ne fonctionne pas pour lui et il n’hésite pas à dire que plus il se sent mal et perdu, mieux il peint. De façon très paradoxale, il avoue cependant se délecter des heures passées à peindre. Il déclare même qu’elles constituent les plus beaux moments de sa vie et la plus grande réalisation de sa carrière. A travers cette exposition, on perçoit comment depuis 1975, Sylvester Stallone a développé son propre style de peinture, inspiré par l’expressionnisme allemand et abstrait (en particulier l’œuvre de Mark Rothko). Cette exposition constitue la première grande rétrospective consacrée à l’œuvre de Sylvester Stallone dont les premières toiles ont été présentées en 2011 seulement à la Galerie Gmurzynska de Saint-Moritz, puis en 2013 au Musée Russe d’État de Saint-Pétersbourg.
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