Philippe Lellouche dans son premier seul en scène au Théâtrales d’Eze le 4 août : interview

L’année dernière, Philippe Lellouche était venu aux Théâtrales d’Eze, en tant que spectateur. Il avait assisté à la représentation du Jeu de la Vérité, la pièce qu’il a écrite il y a près de vingt ans et qui séduit toujours autant le public. Ce soir-là, sur la scène de l’Oppidum du Col d’Eze, il y avait un certain Sam Lellouche, son fils, dans le rôle qu’il tenait à la création de la pièce.

Pour la deuxième édition des Théâtrales d’Eze,  Philippe Lellouche sera sur scène. Seul, pour la première fois. Le 4 août, il présentera “Stand alone”, un spectacle à la fois drôle et touchant dans lequel il partage ses souvenirs d’enfance et d’adolescence, avec beaucoup d’autodérision. Lors de la conférence de presse du festival, nous l’avions rencontré et il avait évoqué ce one-man-show, qui, à coup sûr, rappellera des souvenirs à bien des spectateurs.

France Net Infos : Vous êtes habitué à être sur scène, entouré d’autres comédiens. Là, vous êtes seul avec le public…

Philippe Lellouche : C’est le public qui donne la réplique en fait ! La vraie différence dans un seul-en-scène, c’est qu’on parle face au public. C’est totalement interdit au théâtre puisqu’il y a ce qu’on appelle le quatrième mur. Au début, quand je me plaçais face au public, j’avais l’impression de commettre un crime de lèse-majesté ! En fait, votre partenaire de jeu et votre metteur en scène, c’est le public. C’est lui qui va indiquer la rythmique, ce qui est drôle, ce qui ne l’est pas.

France Net Infos : Qu’est-ce qui a déclenché cette envie d’être seul sur scène ?

Philippe Lellouche : J’ai toujours envie de faire rire. C’est un peu une maladie chez moi. Je pense que c’est la meilleure façon de faire passer des messages. Comme je trouvais qu’il y avait trop de sujets avec lesquels j’avais envie de faire rire et qu’en plus je suis un peu fainéant, je me suis dit que j’allais tout réunir et faire un seul-en-scène pour pouvoir enchaîner les sujets.

France Net Infos : Dans “Stand alone”, vous évoquez vos souvenirs d’enfance et d’adolescence…Beaucoup de gens vont se reconnaître !

Philippe Lellouche : Au début, je pensais que j’allais faire un spectacle pour les vieux, c’est-à-dire les plus de quarante ans. On a tous les mêmes références. On avait trois chaînes de télé et on regardait tous les mêmes programmes. On a tous eu un Bled à l’école et les Lagarde et Michard au collège et au lycée ! Quand je parle de mon enfance, je vois bien que je parle de l’enfance de tout le monde. C’est jubilatoire pour moi ! Il y a aussi plein de jeunes qui viennent et qui se marrent. Ils connaissent les références. Ceux qui, comme moi, sont nés dans les années 60-70, ont eu une enfance merveilleuse avec des parents qui avaient du boulot et une France qui allait bien. C’était la fin des Trente Glorieuses ; on a vécu une espèce d’insouciance. J’ai grandi avec des codes que je pensais retrouver dans l’âge adulte et on se rend compte que le monde a terriblement changé, parfois en mieux, parfois en moins bien. C’est avec ça qu’il faut se marrer !

France Net Infos : Dans votre spectacle, les années 80 sont bien présentes…

Philippe Lellouche : Oui, je parle du téléphone à cadran par exemple. Ma tante avait un téléphone Louis XV, à cadran avec une coque en velours ! Je parle de cette période où tout le monde fumait. On vidait les cendriers dans les rues dans les petits villages. Il y avait une espèce d’inconscience liée au manque d’informations. C’est aussi une époque où on roulait sans casque, où il n’y avait pas de limitation de vitesse et où on ne mettait pas de ceinture de sécurité. Aujourd’hui, on comprend et on admet très bien ces interdictions. Quand on a connu cette liberté absolue des années 80, on se dit qu’évidemment aujourd’hui ça n’est plus pareil ! Donc, c’est drôle d’en rire.

France Net Infos :  Votre fils Sam est comédien. Il était à Eze l’année dernière dans “Le Jeu de la Vérité”…

Philippe Lellouche : J’ai deux fils et deux filles. L’un de mes fils est comédien et l’autre fait de la musique, du rap. Tu te rends compte que tu es vieux avec tes mômes, quand tu dis quelque chose et qu’ils se moquent de toi. C’est ce qui est horrible ! J’ai l’impression que je suis arrivé dans ce métier il y a cinq ans !

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