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Après un incident dramatique, Leighton et Dylan se retrouvent dans une colonie pour « jeunes en difficultés ». Pour s’exprimer et communiquer, elles utilisent Des Avions de papiers .
Les deux jeunes gens vont être challengés par ce nouvel environnement qui va mettre à l’épreuve leur amitié et leur identité affective. Mais également remettre en question leur relation et leur avenir.
Un one shot sur la différence, l’expression de soi et l’identité de genre, pour un passage en douceur de l’adolescent à l’âge adulte. À retrouver aux Éditions Jungle depuis le 01 février 24.
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Le décor :
Colonie In Bloom, présent …
Leighton est en plein bilan de sa situation. Depuis son arrivée dans cette colonie, elle a eu droit à consulter une psychologue ! Il semblerait qu’elle doive revoir sa manière de s’exprimer.
Car, depuis « l’ incident », ou carrément l’accident qui a mis quelqu’un en danger, elle doit apprendre à poser des mots sur ses émotions. Le problème, c’est qu’à un âge où il est déjà compliqué de s’affirmer en tant que personne, il est encore plus difficile de trouver des mots qui expriment vraiment le bien-être ou le mal-être dans lequel on est.
Y a-t-il assez de mots dans le vocabulaire pour exprimer ses sentiments profonds ??
Personne ne sait la multitude d’émotions que peut traverser un/une adolescente…
Tandis que, sur son lit, Dylan a également besoin de dire ce qu’iel a sur le cœur. Les deux adolescents/tes sont amis/es depuis leur enfance, et ont une façon très particulière de se parler. Ielles consignent leurs pensées sur des bouts de papier, qu’elles transforment en avion, afin de se les envoyer.
Pas besoin de parler tout haut, lorsqu’on a des avions de papiers pour communiquer.
Sur celui que Leighton reçoit, il y a d’écrit : « Je ne suis pas là par plaisir »…
Rétrospective de leur enfance…
Leighton se sent mal à l’aise à son propre anniversaire. Dans tous les cas, depuis qu’elle est petite, ce n’est pas elle qui choisit ce qu’elle a envie de faire. C’est généralement sa mère qui s’en charge…
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Le point sur la BD :
Des avions de papier est un concentré d’adolescence, de questionnements, de constats, et d’évolution vers la vie adulte !
Jenny Wood exploite la palette de la différence dans toutes ses « apparitions ». Tout d’abord, grâce à son sujet principal, cet « incident » provoqué par le harcèlement scolaire, à propos de l’identité propre des deux protagonistes. L’impact des réseaux dans le cheminement de l’information déformée.
Puis, cette mue et cette confrontation nécessaires au passage dans la vie adulte où se bousculent le conflit parental et les questionnements sur l’avenir. Un des personnages, étouffe par ce qu’attendent ses parents d’elles. L’autre est asphyxiée par sa condition sociale et son orientation affective.
Bizarrement, Wood exprime un problème sous-jacent qui n’est absolument pas dû à l’identité de genre, mais qui le devient aux yeux des adultes. À cause du drame que les deux personnages vivent et de cette incompréhension « adulte » vis à vis de leur geste, dans cette œuvre aux Éditions Jungle, on pense à des titres comme « Quand, j’avais cinq ans, je m’ai tué » ou « La fureur de vivre ».
La cover, toute de rose vêtue, se meut en couleurs chaudes tout au long de la lecture, et Dozerdraws chara design-e l’ensemble comme une animation.
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La conclusion :
Une œuvre riche et rythmée, dressant les portraits adolescents actuels. Des avions de papier aux Éditions Jungle exploitent le « large » panel du mal-être. Qu’ils soit : psychologique, sexuel, affectif et les difficultés à exprimer tous les sentiments qui viennent bousculer les transformations jusqu’à l’âge « raisonné » !! Une compilation criante de vérité et de réalisme. Comme un « documentaire » sur ce qui fait la jeunesse, soupçonné d’un brin de poésie avec ses « avions de papier » !!!
