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Bug de Tracy Letts. Thriller théâtral suffocant et toxique mis en scène par Emmanuel Daumas, avec Audrey Fleurot – Une histoire d’amour passionnelle et dévastatrice au Théâtre de La Scala à partir du 25 mars 2020.
BUG
La Scala – Paris
du 25 mars au 23 avril 2020
“Bug” a été adapté au cinéma en 2006 par William Friedkin (“L’Exorciste”, “Le Convoi de la Peur” …). La sublime Audrey Fleurot que l’on a pu voir au cinéma (Engrenages, 10 pour cent, un village français), ne boude pas pour autant les planches (Jo avec Didier Bourdon, Le Tartuffe… ). Elle incarnera Agnès dans cette comédie noire qui démonte les mécanismes de la destruction psychique, de la contamination du délire, de la théorie du complot, du contrôle psychologique, de l’intimidation et de notre rapport à l’amour, la science et l’État.
Agnès, serveuse dans un bar de nuit et vivant seule dans un logis miteux en zone périurbaine, se cache de son ex-mari violent. Elle rencontre Peter, un jeune homme mystérieux qui prétend être un ancien soldat en cavale. Un amour fragile, inquiet va naître et semble leur offrir une seconde chance. Mais Peter, de plus en plus paranoïaque, est persuadé qu’il a été victime d’expériences scientifiques de l’armée qui lui aurait inoculé des insectes sous la peau pour le contrôler. Le spectacle, flirtant avec le fantastique, nous introduit dans l’intimité crue d’une puissante rencontre humaine, et nous place sur la mince frontière qui sépare la peur légitime de la paranoïa.
SUR SCÈNE : Audrey Fleurot, Thibaut Evrard, Anne Suarez, Igor Skreblin, Emmanuel Daumas
AUTEUR : Tracy Letts
METTEUR EN SCÈNE : Emmanuel Daumas
INFORMATIONS PRATIQUES ET RÉSERVATION :
Représentations à partir du 25 mars 2020, du mardi au samedi à 21h / dimanche à 15h
La Scala – 13 Boulevard de Strasbourg – 75010 Paris 10
En ligne : lascala-paris.com et sur les sites de réservation habituels
Tarifs : à partir de 24 euros
Durée : 1h15
NOTE D’INTENTION DU METTEUR EN SCÈNE EMMANUEL DAUMAS :
On ne saura jamais si c’est une histoire de schizophrénie paranoïaque ou d’un complot de science fiction. En revanche, ce qui est passionnant c’est de plonger les spectateurs dans un monde d’illusions. Des trompe-l’œil, des hallucinations auditives des images de terreurs inconscientes sans qu’elles soient vraiment clairement identifiables, voila la base du travail de mise en scène que je voudrais développer sur Bug.
Il est important également d’éviter l’écueil du réalisme social qui sous-tend souvent le théâtre américain. Les personnages sont plus incongrus que ceux que l’on peut voir dans les séries télé. Audrey Fleurot et Anne Suarez ont des physiques extrêmement graphiques, sexy, glamour.
L’espace de la chambre aussi peut devenir plus cauchemardesque petit à petit. Il faut réussir à créer du suspens.
Il est beaucoup question de théâtre dans cette histoire d’amour où l’on se raconte des histoires à dormir debout. Les personnages pourront aussi, comme des acteurs d’un spectacle où l’on dévoile les ficelles, échafauder à vue les images terrifiantes.
Pour accompagner cette histoire, j’ai demandé à Gérald Kurdian, de réfléchir à une composition musicale très présente, assez manipulatrice, créant de l’angoisse ou de l’euphorie.
Comme il existe des trompe-l’oeil, il faudrait inventer des trompe-oreille. Par le son et la musique, on pourrait rendre audible/visible les allers-retours entre la réalité et le fantasme, entrée le réel et le théâtre, le concret et l’imaginaire, le conscient et l’inconscient, la folie et la science fiction. L’impression d’être embarqué dans un délire délicieux, qui nous rend l’Amour à la folie passionnant, moite et dangereux. On ne sait plus ce que l’on voit. On ne sait plus ce que l’on entend.