Les Chèvres de ma mère film tourné dans les gorges du Verdon avec Maguy fabrique depuis 40 ans du fromage de chèvres dans le respect de la nature et des animaux. Bientôt à la retraite, elle doit céder son troupeau.
L’histoire
Sur un plateau isolé des gorges du Verdon, Maguy fabrique depuis 40 ans du fromage de chèvres dans le respect de la nature et des animaux. Bientôt à la retraite, elle doit céder son troupeau. Elle décide alors de parrainer Anne-Sophie, une jeune agricultrice qui souhaite s’installer. Au fil des saisons, le processus de transmission s’avère être un douloureux renoncement pour l’une et un difficile apprentissage pour l’autre. Peut-on encore transmettre le goût de la liberté ?
Question à Anne Sophie: Êtes-vous heureuse de cette transmission ?
Oh oui ! Je suis contente d’avoir les chèvres de Maguy. J’y suis très attachée. Je m’étais occupée d’elles chez Maguy comme on voit dans le film. Je les connaissais bien. Les chevrettes que j’ai gardées l’année dernière viennent uniquement des chèvres de Maguy. Même si l’année qui a suivi la transmission a été pleine de doutes et parfois même de regrets face à la lourdeur administrative, je suis aujourd’hui vraiment heureuse !
Question à Maggy :Les hommes n’apparaissent que très peu dans le documentaire. C’est un film de femmes. Est-ce un parti pris du film ?
Ce n’est pas un parti pris de départ puisqu’à l’écriture du film, les hommes étaient beaucoup plus présents.Mais une fois au montage, le film a construit sa propre logique et ils ont disparu de l’image… Ce qui est alors ressorti, c’est l’histoire de ces deux femmes opposées et en même temps liées. C’est là que résidait le propos du film. Les hommes, eux, ont des activités parallèles : le compagnon de ma mère est sculpteur, celui d’Anne-Sophie s’occupe des moutons dans l’exploitation de ses parents. Les intégrer au récit n’aurait que troublé le vrai sujet du film.