Le carnaval de Nice est un des événements les plus attendus de l’année. Ses festivités hautes en couleur, ses moments de rire, de joie, d’interaction avec le public, et sa longévité hors norme (19 jours), font de ce carnaval, un événement unique au monde. La réussite dépend bien sûr du ciel bleu azur que tout le monde envie, mais aussi et surtout des hommes et des femmes qui participent à cette immense festivité. Récit de la bataille des fleurs.
« Trois…deux…un…zéro, que la fête commence ! », lI est 14h 30, le coup d’envoi de la dernière bataille des fleurs est donné. En un instant, le son des instruments à percussion jaillit dans un brouhaha d’applaudissement. À côté, celui de la musique brésilienne accompagne lui, les pas de danse des sulfureuses danseuses venues expressément du Brésil. Au loin, une multitude de fleurs, des roses, des mimosas, pour ne citer que les best-sellers, commence à apparaitre dans le ciel. Instantanément, les mains du public venu en masse, se lèvent pour essayer de recueillir ne cesse qu’une fleur. Au sol les artistes défilent et assurent un véritable show. Les célèbres lanceurs de drapeaux italiens, toujours impressionnant, lancent sans fausses notes leurs incroyables drapeaux dans le ciel. Des artistes mobiles sur des bras articulés survolent le public. Le dragon géant, crache non pas du feu, mais des confettis pour le bonheur de tous. Une troupe parisienne anime avec un incroyable numéro comique et musical la galerie. Sans oublier, les animateurs de la Brigade d’Animation des Tribunes (BAT) chargés d’animer comme leur nom le suggère, la bataille des fleurs, laissant part à des scènes assez inattendus avec les artistes et surtout le public.
Mais comment fait-on me direz-vous pour arriver à une telle scène polychrome ? Peu avant, le début de la bataille, les chars et les artistes se mettent en place sur la Promenade des Anglais. À leur arrivée, chacun d’entre-eux vérifient le matériel. Les animateurs chargés du dragon contrôlent le mécanisme de la machine, qui est pour le moins assez spectaculaire et non doué d’originalité. Les musiciens accordent leurs instruments et improvisent des morceaux quand soudainement des musiciens d’un autre groupe se rattachent à eux. Des animateurs de la BAT échauffent les tribunes tandis que d’autres s’installent sur les chars en attendant le coup d’envoi. Et les danseuses agitent dorénavant leurs déhanchés. Autant vous dire, que l’ambiance est bonne enfant. Un véritable moment de joie où petit et grand l’air admiratif contemplent ce spectacle improvisé avant le commencement du véritable spectacle. Et pour cause, chacun des 20 chars comportent 4 000 tiges soit un total de 80 000 tiges de fleurs et de 5 tonnes de mimosa. Un travail de titan qui demande 72h de piquage sur deux jours de travail. Et ce n’est pas fini, le Carnaval de Nice continue l’aventure avec une représentation ce jour et mardi à 14h 30 pour le Corso carnavalesque sur la place masséna.
Votre correspondant de presse à Cannes et à Toulouse, Christophe Carugati