Fleetwood Mac “Best of 1969-1974” : la compilation qui couvre la première période du groupe !

Du British blues des 60’s au pop folk US des 70’s, Fleetwood Mac a définitivement marqué l’histoire du rock . Avant d’être l’une des références pop rock FM des 70’s et à la sortie de leur album phare “Rumours”, vendu à plus de quarante-cinq millions d’exemplaires Fleetwood Mac était une formation blues rock britannique qui évoluera avec le départ en 1970 de son guitariste fondateur, Peter Green. Retour sur la première période du groupe.

Formé au Royaume-Uni en 1967,  Fleetwood Mac dont les ventes d’albums ont explosé à partir des  70’s, figurent aujourd’hui parmi les plus grands noms du pop rock international. Chef de file de la seconde vague du British Blues Boom initié par les Rolling Stones, les Bluesbreakers ou encore les Yardbirds, Fleetwood Mac est emmené par Mick Fleetwood,  un batteur au jeu élégant et raffiné. A cette époque le quartet devient un quintette avec l’arrivée du guitariste Danny Kirwan (fin 1968). Le groupe venait de faire une tournée aux États-Unis pour la première fois, jouant devant un public conquis. L’album “M. Wonderfull” (1969) rebaptisé pour le marché américain “English Rose” proposait trois instrumentaux écrits par Danny Kirwan, plus le single britannique à succès “Albatross”, ainsi que leur précédent single, “Black Magic Woman”, qui avait été un hit du Top 40 britannique. Etonnant donc ces deux titres majeurs n’apparaissent pas ici.

Cette précision étant faite, Fleetwood Mac “Best Of 1969-1974″ débute par trois titres issus de l’album suivant ” Then Play On” les excellents “Oh Well” et “Rattlesnake Shake” écrits par Peter Green. Titre incontournable de la période british blues « Oh Well » et ses nombreuses couches de guitares empilées les unes aux autres fait figure de prémices en matière de rock progressif. Construit autour de guitares graisseuses, “Rattlesnake Shake” est un blues lancinant à la rythmique faussement funky tandis que « Green Manalishi » est une œuvre fortement inspirée par Led Zeppelin autant par le riff mordant,  la voix que cette partie symphonique improbable à la fin du titre. En 1970, après le départ du fondateur et leader Peter Green, les membres restants, Mick Fleetwood, John McVie, Jeremy Spencer et Danny Kirwan ainsi que Christine McVie, ( qui ne fait pas encore officiellement partie du groupe !) élargissent leur spectre musical, ajoutent de nouvelles influences country et rock & roll américain qui se manifestent dès l’ouverture de l’album “Kiln House” avec le lancinant « Station Man » et ses guitares épaisses. Danny Kirwan s’illustre vocalement sur “Jewel Eyed Judy” et fait des étincelles à la guitare sur le swinguant hard rock “Tell Me All the Things You Do”.

Dès “Future Games” (1971), Bob Welch remplace Jeremy Spencer tandis que  Christine McVie s’impose à part entière en tant que chanteuse et compositrice. Le résultat marque une évolution nette vers le folk-rock et la pop. “Future Games” titre long ( 8’19)  qui donne son titre à l’album a été écrit par Bob Welch. Avec sa mélodie envoûtante, ses chœurs et ses arrangements caractéristiques qui deviendront la marque de fabrique de Fleetwood Mac, ce titre est en rupture totale avec l’époque blues de Peter Green. Idem pour « Sands of Time” titre pop folk aux chœurs et aux guitares west-coast. Seul regret, l’absence de “Show Me a Smile” de Christine McVie, une de ses plus belles chansons. Avec l’album “Bare Trees” (1972) l’époque où brillaient les  guitar hero Peter Green et Jeremy Spencer est définitivement révolue. S’éloignant de ses racines blues, le groupe définit une nouvelle identité pop folk avec une production douce et somnolente qui construit progressivement les bases du mythique “Rumours”.

Avec ses arrangements atmosphériques l’instrumental “Sunny Side of Heaven” est remarquable. Le funky “Bare Trees”, la ballade « Sentimental Lady” et  “Spare Me a Little of Your Love” de Chrsitine Mc Vie sont des moments forts qui montrent qu’après cinq ans de faux départs et expérimentations musicales, la bonne formule est enfin au point. En 1973, Danny Kirwan quitte le groupe pour être remplacé par Bob Weston (guitare) et Dave Walker (chant).  Avec “Remember Me” et “Did You Ever Love Me” qui figurent sur l’album “Penguin” l’esprit blues-rock des débuts a laissé place des mélodies pop hypnotiques.  Même constat sur la ballade “Emerald Eyes » ou le puissant « Hypnotized » les meilleurs titres de l’album “Mystery to me” sorti lui aussi en 1973. Les trois derniers titres de ce best of sont issus de “Heroes Are Hard To Find” (1974) dernier album sur lequel figure Bob Welch. Soutenu par des arrangements imaginatifs, la chanson “Heroes Are Hard to Find” est rehaussée de cuivres majestueux tandis que “Angel” est boosté par la pulse hypnotique du tandem Mick Fleetwood et John McVie. Le rayonnant “Prove Your Love” de Christine Mc Vie annonce lui le futur d’un groupe sur les startings blocks, enfin prêt à conquérir le monde. Ce best of est disponible en CD simple, double vinyle Sea Blue et double vinyle noir.

Jean-Christophe Mary

Fleetwood Mac “Best Of 1969-1974” ( Rhino/ Warner)

Oh Well Pt 1  

Rattlesnake Shake  

The Green Manalishi With The Two Prong Crown  

Station Man

Jewel Eyed Judy

Tell Me All The Things You Do

Future Games

Sands Of Time Single Version

Sunny Side Of Heaven

Bare Trees

Sentimental Lady

Spare Me A Little Of Your Love

Remember Me

Did You Ever Love Me

Emerald Eyes

Hypnotized

Heroes Are Hard To Find

Angel

Prove Your Love

 

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