La soirée de samedi aura sans doute été l’un des temps forts ce cette vingtième édition des Nuits du Sud de Vence.
En première partie, le public a été conquis par Harel Shachal qui réussit à faire cohabiter des sonorités jazz avec des musiques tziganes des Balkans. Ce clarinettiste accompagné des musiciens de The Ottomans a envoûté avec une musique aux influences méditerranéennes et orientales. Sans hésitation le premier coup de cœur du festival.
Goran Bregovic et l’orchestre des mariages et des enterrements
Ensuite, pendant plus de deux heures, Goran Bregovic et l’orchestre des mariages et des enterrements a assuré un véritable spectacle, comme il en a le secret. Il connaît bien la région puisqu’il est déjà venu à Vence et deux fois à Cannes au Palais des Festivals. Teo Saavedra, le directeur des Nuits du Sud, ne pouvait pas ne pas l’inviter à nouveau pour cette vingtième édition. Chaque fois, c’est un véritable enchantement. Le compositeur serbo-croate parvient à faire danser tout le monde avec sa musique généreuse et festive. Toujours assis et vêtu de blanc, il était entouré d’une vingtaine de musiciens, de chanteurs et chanteuses en tenues traditionnelles. Il a débuté avec la superbe musique qui a illustré le massacre de la Saint-Barthélémy dans La Reine Margot de Patrice Chéreau et a terminé aux rythmes de “Bella Ciao”. A l’image de ces deux morceaux, le concert a alterné les musiques qu’il a composées pour le cinéma et en particulier pour Emir Kusturica (“Ederlezi”, que l’on entend dans Le Temps des gitans, donne toujours autant de frissons) et ses propres titres à la bonne humeur contagieuse, provoquant immédiatement l’envie de danser. Il était plus de minuit quand le public a quitté la place du Grand jardin, enthousiaste, sans avoir vu le temps passer.
Les Nuits du Sud se poursuivent jusqu’au 29 juillet. Pour plus de renseignements