L’équipe de France Net Infos a eu le privilège de rencontrer le réalisateur et les comédiens, voici un résumé des meilleures questions durant un “photocall” qui a réuni une soixantaine de journalistes, dans un Palace de Montpellier au cœur du Cinémed !
Beau casting pour le dernier film d‘Elie Wajeman qui a joué la carte de l’avant-gardisme du cinéma Français !
On retrouvera Guillaume Gouix, Swann Arlaud ou Emilie de Preissac qui entourent le couple cinématographique Jean Albertini et de Judith Lorillard (Tahar & Adèle), un duo crédible à l’image dans certaines scènes d’amour particulièrement bien exprimées. Le film raconte comment un Brigadier de Police se retrouve infiltré dans un groupe de contestataires à la fin du XIXème siècle à Paris.
A Montpellier, Tahar Rahim et Adèle Exarchopoulos ont été reçu avec beaucoup d’enthousiasme au cinéma Diagonal qui a du faire face à une marée humaine pour cette avant-première d’un film qui fera des entrées en salles, pour cette fin d’année ! Les étudiants ont retrouvé l’équipe du film en sortie de séance pour des selfies, mais aussi pour recevoir des mains d’un étudiant en section de Cinéma, une ébauche de scénario pour les jeunes comédiens qui ont promis de lire le sujet, même si “le choix de tourner passe par leurs agents respectifs…”, précisait Adèle au jeune réalisateur en herbe !
Tahar, comment tu t’es organisé pour interpréter le rôle de ce policier ?
“Mon personnage était complexe, il est issu d’une famille pauvre de la Province, orphelin…Quand il découvre Paris, il rencontre des gens qui lui font voir la réalité de l’amitié, et ensuite il aura l’expérience de l’amour ! Mon rôle s’est articulé autour du tiraillement qui hante le personnage : Il doit choisir entre la fidélité à la République et le basculement dans une vie amoureuse, intense et passionnée. J’ai composé mon personnage avec ces deux facettes” (Tahar Rahim)
Toi Adèle, ton rôle est de jouer une Chef de bande, une Anarchiste révoltée ?
“A vrai dire, j’ai du sortir de ma zone de confort avec Judith. D’abord parce que j’ai du m’adapter aux habits de l’époque du 19ème siècle, le fait d’être serré dans un corset te fait jouer différemment. Les dialogues sont à composer avec le ton de ces années là, le côté révolté m’a plu d’ailleurs (rire)…même si l’élocution n’est pas identique à mon quotidien, je me suis adapté aussi grâce à Tahar qui a su me faire évoluer dans mon jeu d’actrice, je lui en suis très reconnaissante !!” (Adèle Exarchopoulos)
Parle-nous de cette complicité…
“…Oui je savais que de jouer avec Tahar ça serait très bien, déjà j’avais cette envie avant le tournage ! J’ai encore besoin d’apprendre, de grandir…même si dans “La Vie d’Adèle” le film d’Abdellatif Kechiche, j’ai été révélée en 2013, je suis encore persuadée que je peux donner plusieurs facettes de mon talent dans le cinéma, grâce à des complicités comme celle que j’ai obtenu avec Tahar Rahim !” (Adèle E)
Elie, tu es un réalisateur comblé par ce beau casting ?
“Effectivement, dans un film collégial j’ai souhaité mettre à l’honneur cette avant-garde de jeunes acteurs Français, même si Cédric Kahn a un rôle prépondérant dans la psychologie du déroulement de l’histoire. J’ai beaucoup apprécié l’histoire d’infiltrés comme “Donnie Brasco” ou “Traite sur commande”, “Les Anarchistes”, évoque les premières communautés où la sentimentalité n’est pas évoquée de manière sournoise, l’individualisme des personnes s’accorde avec les discours des textes de cette époque que j’ai découvert dans les bibliothèques. Ces milieux de contestataires sont peu romantiques, leur utopisme porte leurs idées vers l’humanité avant tout” (Elie Wajeman)
Eric Fontaine